Musique Française

Musique Française : concert de musique classique française par Michel Piquemal en collaboration avec l’Orchestre-Atelier Ostinato, le 11 octobre 19 à Paris.

Le vendredi 11 octobre 2019 à 21h00 à l’Eglise Saint-Augustin de Paris a eu lieu une soirée de Musique Française typique du XIXè siècle : Caillebotte, Gounod, Saint-Saëns.

Michel Piquemal a partagé avec vous son travail musical autour des compositeurs et des répertoires oubliés lors d’un concert signature appelé « Musique Française » en collaboration avec l’Orchestre-Atelier Ostinato.


PROGRAMME ET DISTRIBUTION


Dies Irae de Caillebotte

Saint-François d’Assise de Gounod

Requiem de Saint-Saëns

Orchestre-Atelier Ostinato : avec le soutien du Conseil régional d’Ile-de-France, de la Mairie de Paris, de l’AFDAS. En collaboration pour le prêt d’instrument, avec le Parc Instrumental – Orchestre national d’Ile-de-France.

MUSIQUE FRANÇAISE : DIES IRAE DE CAILLEBOTTE


Martial Caillebotte, frère oublié de l’illustre peintre Gustave Caillebotte, sort de l’ombre en 2012 grâce au travail de Michel Piquemal, aidé de Benoît Riou et des descendants de la famille. Un deuxième enregistrement édité en 2014 aux Editions Hortus nous fait découvrir trois nouvelles pièces musicales, le « Psaume 132 – Ecce Quam Bonum »Une Journée, et enfin, le Dies Irae.

Le Dies Irae de Martial Caillebotte reprend le texte intégral de la longue séquence de la messe des morts, chantée dans sa version grégorienne lors de la liturgie des funérailles. Le poème décrit la fin du monde terrestre, évoque le jugement dernier et annonce le retour du Christ. Cette séquence « Dies Irae » (jour de colère) est le plus souvent une pièce musicale faisant partie d’une messe Requiem, mais quelques compositeurs comme Martial Caillebotte en ont fait une oeuvre autonome.

Le motif musical développé par l’orchestre, repris par le choeur dans un tempo lent, est construit comme un leitmotiv cher à Wagner ; il fait office d’introduction et de conclusion, dans un ton solennel et pesant : le jour de colère est éclatant.

Article complet à retrouver ici pour en savoir plus sur la musique de Martial Caillebotte et l’aventure de sa redécouverte.


GOUNOD POUR SUIVRE : SAINT FRANÇOIS D’ASSISE


Charles Gounod est né à Paris le 18 avril 1818 d’un père titulaire du Prix de Rome de peinture, et mort à Saint-Cloud le 18 octobre le 1893. Le lien par la peinture que Gounod partage avec Martial Caillebotte n’a pas laissé Michel Piquemal indifférent qui en fait en prolongement musical dans ce concert.

En effet, lorsque Michel Piquemal découvre la musique de Martial Caillebotte, il entretient déjà un lien étroit avec le Saint François d’Assise de Gounod : le 20 juin 1996, c’est lui qui dirige la recréation mondiale de cette œuvre, interprétée par l’Orchestre de la Cité, le Choeur régional Vittoria d’Île-de-France et les solistes Marc Laho et Thierry Félix, en la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise.

Longtemps considéré comme une œuvre disparue, le Saint François d’Assise de Charles Gounod a été redécouvert par Pascal Escande, directeur-fondateur du Festival d’Auvers-sur-Oise à l’occasion d’une conversation avec Soeur Nicole Jégo, alors Supérieure Provinciale de la Congrégation des Sœurs de la Charité Saint-Louis.

Article complet à retrouver ici pour en savoir plus sur le Saint François d’Assise lors du bicentenaire de la naissance de Gounod.


ET ENFIN, SAINT-SAËNS : REQUIEM !


Gounod, l’homme, s’en vient à disparaître en 1893. Ses obsèques nationales sont célébrées en l’église de la Madeleine avec le concours de Camille Saint-Saëns à l’orgue et de Gabriel Fauré à la tête de la maîtrise. Quoi donc de plus approprié que le Requiem du même Saint-Saëns, qui accompagna Gounod au soir de sa vie, pour poursuivre cette escapade à travers la Musique Française du XIXe ?

Albert Libon, directeur général des Postes et ami de Saint-Saëns meurt vers 1877. Il lui lègue alors par testament la somme considérable de cent mille francs or « destinés à le soustraire à la servitude de l’orgue de la Madeleine et lui permettre de se consacrer exclusivement à la composition musicale », à la seule condition de composer un Requiem, exécuté un an après sa mort en 1878.

Fidèle à son credo esthétique (« pour moi l’art c’est la forme »), Saint-Saëns défend une certaine tradition française d’élégance, d’équilibre et de clarté. Ses nombreux écrits, sa correspondance révèlent un humour, une sensibilité exquise, une culture encyclopédique, une générosité (Saint-Saëns est mort pauvre) et une bonté hors de pair : l’homme, comme sa musique, mérite d’être redécouvert.

Extrait : Guide de la musique sacrée et chorale profane. Ed Fayard