La Messa di Gloria de Puccini à Saclay (91) et Saint-Witz (95) par le Choeur régional Vittoria d’Île-de-France !
Après avoir chanté le Requiem de Mozart à Paris et Saint-Germain-en-Laye pour sa rentrée 2023-2024, le Choeur régional Vittoria retrouve la Messa di Gloria de Puccini, déjà chantée en 2023 à au Théâtre de Rungis et à la Mairie du 19ème arrondissement de Paris.
Cette fois, le Choeur chantera en Essone et en Val-de-Marne, sous la Michel Piquemal (17 novembre) et de Boris Mychajliszyn (18 novembre), dans une version pour piano et timbales.
Les parties de piano seront interprétées par les deux accompagnateurs du Choeur régional: Zoé Hoybel et Baptiste-Florian Marle-Ouvard.
PROGRAMME ET DISTRIBUTION
Messa di Gloria de Puccini (version piano et timbales)
- Charles Mesrine, ténor
- Nicolas Bercet, baryton-basse
- Zoé Hoybel (17 et 18 novembre) et Baptiste-Florian Marle-Ouvrard (18 novembre), pianistes
- Chœur régional Vittoria d’Île-de-France
- Michel Piquemal (17 novembre) et Boris Mychajliszyn (18 novembre), direction
LA MESSA DI GLORIA DE PUCCINI
Giacomo Puccini était un élève indiscipliné, réticent, souvent absent de l’école. Un de ses professeurs avait déclaré : « Il ne vient à l’école que pour user l’assise de son pantalon. Il ne fait attention à rien, ne lisant jamais un livre ! » . Cependant, il était doué pour la musique et, adolescent, jouait déjà de l’orgue pour la messe dans les villages locaux autour de Lucques. À l’âge de 18 ans, c’est la révélation: Giacomo se rend à Pise pour entendre une représentation d’Aida, le célèbre de Verdi. Il en dira plus tard « Lorsque j’ai entendu Aida à Pise, j’ai senti qu’une fenêtre musicale s’était ouverte pour moi. » Le jeune compositeur, destiné à l’église, succombe alors au chant des sirènes du monde profane de l’opéra.
Pendant ce temps, en tant qu’exercice de fin d’études pour son école de musique locale en 1880, Puccini met la touche finale à une Messa a Quattro Voci (une messe à quatre voix). Si le mouvement du Credo avait été composé plus tôt, à l’âge de dix-huit ans, la Messa fut finalement achevée l’œuvre alors que Puccini avait vingt-deux ans. Un journal local rendit compte de la première exécution de cette « œuvre originale », qui avait « beaucoup de charme mélodique, de grandeur de conception et de structure, une stricte adhésion à la «philosophie du texte», bien que le Sanctus soit trop court et que la fugue Cum Sancto Spiritu qui clôt le mouvement du Gloria soit trop ingénieuse pour un usage religieux ». À l’exception de quelques mélodies liturgiques, Puccini n’écrira plus jamais une note de musique sacrée, jetant par la suite toutes ses énergies dans des œuvres principalement lyriques et parfois symphoniques.
En effet, Puccini abandonna la Messa dans un tiroir. Soixante-quinze ans plus tard, en 1951, un prêtre qui avait connu Puccini dans son enfance la fit éditer et la publia sous le titre erroné de Messa di Gloria, probablement ainsi nommée en raison de la longueur et de l’exubérance extraordinaire du mouvement éponyme.
La Messa di Gloria est écrite pour deux solistes (un ténor et un baryton), chœur mixte et orchestre. Elle constitue le réceptacle de tous les styles musicaux et lyriques que le jeune compositeur, plein d’enthousiasme et désireux d’imprimer sa marque, a connu dans la vie musicale de l’Italie des années 1880. Dans cette œuvre que nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir les 17 et 18 novembre prochains , vous entendrez de la polyphonie imitative traditionnelle, inspirée de Palestrina (compositeur du XVIe siècle), combinée à des passages orchestraux dans le style Wagner, des fugues inspirées de l’oeuvre de Johann Sebastian Bach, des barcarolles ou gondoles vénitiennes, des valses dans le style de Strauss, des airs folkloriques napolitains et, surtout, des mélodies à la Verdi. En fin de concert, vous vous demanderez peut-être même : « S’agit-il d’une messe d’opéra ou d’un opéra sacré ? ».