Flashmob à Gare de Lyon, par le Choeur régional Vittoria où une dispute violente se transforme brusquement en un chant puissant ce lundi 18 mars 2019.
Un partenariat unique entre SNCF Gares et Connexions, Restaurant Le Train Bleu et le Choeur régional Vittoria, accompagné du Choeur du Collège Rameau de Versailles pour enchanter les voyageurs.
Le lundi 18 mars 2019 à 18h15 résonnait le puissant O Fortuna issu des « Carmina Burana » de Carl Orff en plein milieu de la Gare de Lyon.
Soudain, une dispute violente éclate entre une voyageuse et une serveuse de la fameuse Brioche Dorée sous le panneau d’affichage de la Gare de Lyon. Le Chef de Gare intervient alors que celles-ci en viennent presqu’aux mains. Que se passe-t-il ?
L’atmosphère se fait trouble alors que plusieurs voyageurs chuchotent et entonnent quelque chose de lancinant, comme pris d’une douce folie. L’agent SNCF temporise. Mais tous se dirigent vers les marches de l’établissement phare de la Gare de Lyon : le Restaurant Le Train Bleu. Le Groom du Train Bleu hurle lui aussi à travers la gare pour apaiser les esprits.
Brusquement, les timbales assourdissantes raisonnent, un bruit énorme frappe. Et c’est avec soulagement que s’élève l’O Fortuna dans la gare, chanté par les « voyageurs/chanteurs » du Choeur !
Ce flashmob a été réalisé trois fois de suite le lundi 18 mars 2019 à 18h15, 19h05 et 19h50 en Gare de Lyon par le Choeur régional Vittoria d’Île-de-France et le Choeur des classes à horaires aménagés du Collège Rameau de Versailles.
PROGRAMME ET DISTRIBUTION
O Fortuna des Carmina Burana de Carl Orff (premier mouvement)
- Claude Lacot, choriste alto du Choeur Vittoria, actrice voyageuse mécontente
- Héloïse Clément, choriste soprano du Choeur Vittoria, actrice vendeuse Brioche Dorée
- René Pot, choriste basse du Choeur Vittoria, acteur Chef de Gare
- Jean-Philippe Poujoulat, choriste ténor du Choeur Vittoria acteur Groom du Train Bleu
- Chœur régional Vittoria d’Île-de-France
- Choeur des classes à horaires aménagés de musique (CHAM) du collège Rameau de Versailles
- Thomas Tacquet, piano
- Alain Huteau, timbales
- Boris Mychajliszyn, direction
FLASHMOB A GARE DE LYON : L’HISTOIRE
Le premier mouvement des « Carmina Burana » O Fortuna est de loin le plus connu car très utilisé en publicité et divertissement. Il fait référence à la bonne ou la mauvaise fortune.
« O Fortuna, velut luna, statu variabilis, semper screscis, aut decrescis (…) nunc obdurat, et tunc curat.
Ô fortune, comme la lune changeante en ses phases, toujours tu crois et tu décrois (…) Tantôt fortune oppresse, tantôt elle arrive. »
Le Flashmob à Gare de Lyon est une métaphore de la croisée des chemins (dans une gare), où nous pouvons aller vers la bonne fortune ou la mauvaise fortune (O Fortuna). Le Choeur et les métiers de la gare (Chef de Gare, Groom, serveuse) chantent/travaillent ensemble pour la bonne fortune des voyageurs.
CARMINA BURANA DE CARLF ORFF
Carmina Burana, cantate scénique en trois parties, est écrit pour solistes (soprano, ténor, baryton), choeur mixte, choeur de garçons, et grand orchestre (Orff réalisa également une version sans orchestre, avec deux pianos, timbales et percussions, en vue de faciliter la diffusion de l’oeuvre).
Composée en 1935-1936, l’oeuvre fut créée avec grand succès à l’Opéra de Franfort-sur-le-Main, le 8 juin 1937, sous la direction de Bertil Wetzelsberger.
Les Carmina Burana comporte 25 numéros coupés par de brefs commentaires.
Le titre des Carmina Burana (Chants de Beuren) fait allusion au couvent de Benediktbeuren, dans les Alpes bavaroises, où l’on découvrit en 1803 des manuscrits de chanson du Moyen Âge provenant de l’Europe entière. On y rencontre autant de textes sacrés que des hymnes aux plaisirs du vin et de l’amour, des évocations des vanités de ce monde, des satires sur la dégradation des moeurs – l’ironie ou la crudité des propos mêlées à l’élévation spirituelle, aux réflexions sur l’implacable roue du destin, qui en font donc une oeuvre très populaires mais très peu jouée dans les églises. Et pour cause…
Extrait : Guide de la musique sacrée et chorale profane. Ed Fayard