Carmina Burana à Versailles, un concert dans la Grande Ecurie du Château où le Choeur Vittoria a interprété l’oeuvre phare de Carl Orff le 2 avril 2019.

Transmettre cette oeuvre majeure du chant choral dans un cadre historique !

Boris Mychajliszyn a dirigé ce concert dans la version instrumentale réduite de Carl Orff pour deux pianos, timbales, grosse percussion, solistes et choeur mixte (1h10).

Le Choeur régional s’est associé aux élèves des classes à horaires aménagés musique (CHAM) du choeur du collège Rameau de Versailles (dir. Christophe Junivart) pour interpréter les Carmina Burana dans le cadre de leur formation.

Le mardi 2 avril 2019 à 20h30, le manège de la Grande Ecurie du Château de Versailles résidence de l’Académie équestre de Versailles de Bartabas a été transformé exceptionnellement en salle de concert pour accueillir cet événement unique.

Photos ©RaynaudDeLage


PROGRAMME ET DISTRIBUTION


Carmina Burana de Carl Orff (Version d’origine)


CARMINA BURANA DE CARL ORFF


Carmina Burana, cantate scénique en trois parties, est écrit pour solistes (soprano, ténor, baryton), choeur mixte, choeur de garçons, et grand orchestre (Orff réalisa une version sans orchestre, avec deux pianos, timbales et grosse percussion, en vue de faciliter la diffusion de l’oeuvre. C’est cette version qui sera jouée lors du concert Carmina Burana à Versailles).

Composée en 1935-1936, l’oeuvre fut créée avec grand succès à l’Opéra de Franfort-sur-le-Main, le 8 juin 1937, sous la direction de Bertil Wetzelsberger.

Les Carmina Burana comporte 25 numéros coupés par de brefs commentaires. L’oeuvre est toutefois jouée le plus souvent sans les commentaires ou alors avec l’ajout d’un texte dédié (récitant) comme celui de Bertrand Pouradier Duteil.

Le titre des Carmina Burana (Chants de Beuren) fait allusion au couvent de Benediktbeuren, dans les Alpes bavaroises, où l’on découvrit en 1803 des manuscrits de chanson du Moyen Âge provenant de l’Europe entière. On y rencontre autant de textes sacrés que des hymnes aux plaisirs du vin et de l’amour, des évocations des vanités de ce monde, des satires sur la dégradation des moeurs – l’ironie ou la crudité des propos mêlées à l’élévation spirituelle, aux réflexions sur l’implacable roue du destin, qui en font donc une oeuvre très populaire mais très peu jouée dans les églises. Et pour cause…


QUI EST CARL ORFF ?


Né à Munich, le 10 juillet 1895, il est mort dans la même ville, le 30 mars 1982. Il commence des études de piano et violoncelle dès l’âge de cinq ans, et, en 1911, fait paraître ses premier lieder. Il travaille jusqu’en 1914 à l’Académie de musique de Munich, puis devient chef d’orchestre en cette même ville.

Dès les années vingt, il élabore un système d’éducation musicale fondé sur le rythme et, en 1924, diffuse son enseignement à la Güntherschule, école de gymnastique rythmique et de danse qu’il a créée avec Dorothee Günther. Il publiera en 1933, une version définitive de son ouvrage Schulwerk, proposant une méthode pédagogique qui, depuis, a conservé son nom (elle est une des rares méthodes, avec celle de Jacques-Dalcroze, à offrir une alternative à l’enseignement du solfège traditionnel).

C’est, par ailleurs, en se penchant sur des compositeurs à l’époque oubliés (Byrd, Lassus, Monterverdi (dont il adapte l’Orfeo)) que Carl Orff dégage sa propre conception d’une musique « primitive », liée à la maîtrise du corps comme à une certaine idée de célébration rituelle. Il connaît alors, dans l’Allemagne du IIIe Reich son premier grand succès avec Carmina Burana, représentant une mise en application de ses théories.

Extrait : Guide de la musique sacrée et chorale profane. Ed Fayard