150 ans de la disparition de Rossini à la Sorbonne où le Choeur Vittoria lui a rendu hommage en partenariat avec le Rossini Opera Festival (ROF) qui a permis l’exhumation et la réhabilitation de toutes les oeuvres de ce grand compositeur qu’était Rossini.

Un hommage a été organisé les 13 et 14 novembre 2018 dans le cadre des célébrations fêtant les 150 ans de la mort du compositeur (13 novembre 1868) par le Rossini Opera Festival et en collaboration avec la Municipalité de Pesaro, l’Ambassade d’Italie, l’institut culturel Italien, l’ENIT (agence nationale de tourisme italien) et la Chancellerie des Universités de Paris en  présence de Monsieur le Recteur, Madame l’Ambassadeur et de Monsieur le Maire de Pesaro.

A cette occasion le Choeur régional Vittoria a chanté le 14 novembre 2018 une « Petite messe solennelle » de Rossini en son honneur au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne sous la direction de Alvise Maria Casellati.

Photos ©Massimiliano Camaiti

150 ans de la disparition de Rossini


Gioachino Rossini est l’un des plus grands compositeurs d’opéra avec notamment son Barbier de Séville, chef d’oeuvre absolu de l’opéra-bouffe italien qui n’a jamais cessé d’être représenté avec un grand succès.

Né à Pésaro (Italie), le 29 février 1792, il meurt à Passy (près de Paris) le 13 novembre 1868. Fils de musiciens, Rossini apprend très tôt le piano, le cor et le chant. A douze ans, il écrit ses six Sonate a quattro et entre à l’Académie Philharmonique de Bologne. Deux ans plus tard, il est admis au Liceo musicale de cette ville. Il écrit son premier opéra (Demetrio e Polibio) en 1807 mais c’est ma Cambiale di matrimonio, farce en acte qui lance vraiment sa carrière.

En 1815, il signe un contrat avec les Théâtres Fondo et San Carlo de Naples, auxquels il doit un spectacle par an. C’est l’époque des grands chefs-d’oeuvre : Elisabeth, reine d’Angleterre (1815), le Barbier de Séville (1816), la Cenerentola (1817), la Pie voleuse (1819), Moïse en Egypte (1818), la Donnal del lago (1819)… Il devient directeur du Théâtre-Italien de Paris en 1824, il y crée le Voyage à Reims, puis ce seront quatre oeuvres pour l’Opéra de Paris dont Guillaume Tell, son dernier opéra (1829).

A l’apogée de sa gloire, Rossini prend sa retraite. Il n’écrira plus alors – comme oeuvres importantes – que de l’oratorio, le Stabat Mater (1831), les Soirées musicales (1835), son péché de vieillesse, la Petite messe solennelle (1863). Il s’éteint à Paris où il s’était fixé définitivement en 1855.

Texte : « la musique sacrée et chorale profane » Ed. Fayard 1993


La Petite messe solennelle pour les 150 ans


A soixante-quinze ans, soit plus de trente ans après avoir pris sa retraite officielle, Rossini se lance dans l’aventure d’une messe d’une heure et demi pour quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse), chœur mixte, piano et harmonium. Il l’écrit à la demande du Comte Pillet-Will pour son épouse Louise.

Rossini désigne lui-même la Petite messe comme « le dernier péché mortel de sa vieillesse » et sous forme de boutade, il ajoute :

« Bon Dieu…. La voilà terminée, cette pauvre Petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou bien de la sacrée musique ? »

La création a lieu en la chapelle privée de leur hôtel particulier le 14 mars 1864 à Paris. Une fois celle-ci créée, l’œuvre est rangée dans un placard et n’en sortira plus du vivant de son auteur.

Il existe plusieurs versions de la fameuse « Petite messe solennelle » : une version d’origine pour piano et harmonium et choeur mixte de 12 chanteurs qui permet de revenir à l’origine de l’écriture de Rossini avec une simplicité, une élégance et une limpidité de la ligne mélodique. Rossini toutefois l’orchestrera pourtant à la suite, au printemps 1867, surtout, semble-t-il, par peur que le premier venu ne le fasse après sa mort.

« La Petite messe solennelle constitue l’extraordinaire interrogation d’un agnostique qui n’accepte pas la consolation rassurante de la foi et questionne le transcendant. Avec la lumière de la raison sublimée par l’art, Rossini montre comment la foi peut à la fois générer de l’amour et de la capacité de rébellion. L’un et l’autre déblaient la route d’un chemin qui va vers l’inconnu, mais permettent aussi d’apprendre à vivre avec une stoïque sérénité ». Alberto Zedda, Una Petite messe non piccola

Revivez la soirée de l’intérieur en visionnant le film complet de cet hommage.

Programme et distribution

Petite messe solennelle de Gioachino Rossini avec accompagnement de deux pianos et d’un harmonium dans l’édition critique de la Fondation Rossini en collaboration avec Casa Ricordi établie par Davide Daolmi

Milla Mihova, soprano
Valeria Girardello, mezzo-soprano
Matteo Roma, ténor
Roberto Lorenzi, basse

Elisa Cerri, premier piano
Marco Camillini, deuxième piano
Lorenzo Antinori, harmonium

Choeur régional Vittoria d’Île-de-France

Alvise Maria Casellati, direction