DIRECTION ARTISTIQUE DU CHOEUR
MICHEL PIQUEMAL, DIRECTEUR ARTISTIQUE & MUSICAL
Une vie de chant !
Depuis avril 2017, voilà un demi-siècle que Michel Piquemal est une des grandes figures du chant en France.
Choriste dès l’enfance, puis soliste (baryton), maître de chant, chef de choeur et enfin chef d’orchestre, il dirige le Choeur Vittoria d’Ile de France, le Chœur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi que l’Ensemble Vocal qui porte son nom.
Michel Piquemal met depuis toujours sa fougue et son talent au service de la musique chorale, en particulier celle des compositeurs négligés d’hier ou des créateurs encore méconnus d’aujourd’hui.
Michel Piquemal est un passeur doublé d’un pédagogue hors pair. Le chant est sa vie, une vie de chant.
LE MUSICIEN
Interrogez Michel Piquemal sur sa carrière, et vous le voyez s’étonner : « Je ne sais pas si on peut appeler ça une carrière ! Du travail, oui. Des rencontres aussi. Mais ça s’est un peu fait tout seul… »
Les rencontres, parlons-en. Il est à l’école primaire quand son professeur de musique, Françoise Deslogères qui deviendra elle aussi une musicienne importante repère l’appétence du jeune garçon, et peut-être déjà son talent. Elle convainc ses parents qui laissent faire. Michel Piquemal se met au piano et, dès l’entrée au collège, rejoint la maîtrise de la Radio Nationale, qu’on n’appelle pas encore Radio France, où il ne tarde pas à s’illustrer.
Encore doté d’une voix d’ange, il fait ainsi une première apparition à la télévision en décembre 1960, dans « L’Enfant à l’Etoile », une cantate de Gilbert Bécaud, immense star de la chanson à l’époque, dirigée de main de maître par le regretté Georges Prêtre.
Des rencontres encore et toujours. Pour se former et s’affirmer comme chanteur après la délicate transition de la mue, Michel Piquemal trouve sur sa route d’autres pygmalions illustres comme le professeur et compositeur Henri Martelli, Denise Duval, la soprano qui crée « La Voix Humaine » de Francis Poulenc et jusqu’à l’immense Pierre Bernac, lui même interprète favori du même Poulenc et auteur d’un traité qui fait toujours autorité sur l’interprétation de la mélodie française.
Michel Piquemal devient un soliste reconnu. Il est dans les années 70-80 le baryton qu’on invite fréquemment sur les plateaux de télévision, dans les émissions de Jacques Chancel, Jacques Martin ou Eve Ruggieri.
Il enregistre les grands classiques du répertoire, Liszt, Rossini, et bien sûr les Français Fauré et Poulenc.
Mais il se distingue très tôt par son goût jamais démenti depuis pour les compositeurs méconnus du passé et les compositeurs encore ignorés du présent.
LE DÉFRICHEUR
Seul en récital, en soliste dans des formations vocales et orchestrales plus consistantes, ou à la tête des ensembles qu’il forme et dirige, Michel Piquemal met entre autres son art au service de Maurice Duruflé, dont l’intégrale de musique sacrée enregistrée chez Naxos avec son Ensemble Vocal, lui vaut une Victoire de la Musique Classique en 1996, suivie d’une autre en 1998 pour le « Roi David » d’Arthur Honegger enregistré cette fois avec le Choeur régional Vittoria d’Ile de France.
Michel Piquemal entreprend aussi plus récemment la réhabilitation musicale de Martial Caillebotte, frère du peintre impressionniste Gustave Caillebotte. Deux albums s’en suivent dont la Messe solennelle de Pâques saluée comme une redécouverte majeure par la critique (Télérama et Diapason). En 2016, la parution de la Misa Tango de Martin Palmeri au Editions Hortus, donne à l’oeuvre du compositeur argentin une notoriété instantanée quasi universelle.
L’un des souvenirs les plus poignants du défricheur Michel Piquemal remonte à 1989. Il enregistre la cantate d’Henri Sauguet » L’oiseau a vu tout cela ». En régie le musicien, malade et affaibli – il devait mourir quelques mois plus tard-, vient le saluer chaleureusement, les larmes aux yeux, et lui dit : « C’est exactement ça ! »
LE PASSEUR
Michel Piquemal conçoit la musique comme un partage. Il n’oublie pas ce qu’il doit lui-même à ses rencontres et à ses maîtres. Très tôt, il se met à enseigner. D’abord à la Maîtrise de Radio France, puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a formé nombre de chanteurs devenus célèbres aujourd’hui : Nora Gubish, Hélène Le Corre, Sophie Marin-Degor, Béatrice Uria-Monzon, Clémentine Margaine, Norah Amsellem. Mais l’essentiel de son oeuvre de passeur, Michel Piquemal le construit dans le quotidien de la direction de choeur, avec ses chanteurs, souvent amateurs. Il y met toute sa générosité, son humour, mais aussi son exigence et sa passion. Ses masterclasses, sont souvent, pour cette raison, tout à fait spectaculaires… et fructueuses.
L’AUTOPORTRAIT
Artiste accompli, reconnu, comblé, Michel Piquemal n’est pas homme à se hausser du col quand s’éteignent les feux de la rampe. Qu’un micro se tende pour l’interroger, et le voilà pudique, presque timide. Autoportrait d’un grand musicien qui se voit comme une brindille flottant au fil de l’eau.
LES DATES CLÉS
Du jeune choriste à peine sorti de l’enfance à l’artiste mature, le parcours impressionnant de Michel Piquemal en quelques dates-clés et quelques clins d’oeil. Cliquer ici pour découvrir les temps forts de la carrière de Michel Piquemal et quelques documents inédits et/ou croustillants !
Remerciements à Michel Piquemal, Sylvie et Philippe Reymond, Antoine Lane, André Clouqueur, Louise Allavoine, Quentin Blanc, Abdessamed Sahali et Valérie Pailler
Photos Sylvain Bachelot, Vidéos André Clouqueur et Luc Evrard
Pour en savoir plus :
BORIS MYCHAJLISZYN, CHEF ASSOCIE
Pianiste et ancien petit chanteur, Boris Mychajliszyn débute la direction de chœur dès 1991 auprès d’Evelyne Schwab et d’Yves Parmentier. En parallèle, il intègre et se perfectionne dans la classe de chant d’Anna‐Maria Bondi.
Entre 1991 et 2013, il dirige plusieurs ensembles vocaux amateurs et professionnels (le Chœur français d’Opéra, le Chœur des universités de Paris, le Chœur Charles Münch du conservatoire du 11e arrondissement de Paris, etc.)
Ces différentes activités lui ont permis de travailler pour Jean ‐ Claude Casadesus, Charles Dutoit, Christoph Eschenbach, Jacques Mercier, John Nelson, Michel Plasson, Yutaka Sado ; puis de diriger notamment l’Orchestre national de Lituanie, la Musique principale de l’armée de Terre, l’Orchestre lyrique de Paris et l’Orchestre Charles Münch. Il encadre, chaque été, l’Académie de chœurs et d’orchestre de l’Abbaye de Sylvanès. En 1998, il devient chef adjoint de l’Ensemble vocal Michel Piquemal. Depuis septembre 2007, Boris Mychajliszyn est Directeur de la Musique à la Légion d’honneur et Directeur de la Maîtrise des Demoiselles de la Légion d’honneur de Saint‐Germain‐en‐Laye. En 2011, il rejoint le Chœur régional Vittoria d’Île‐de‐France en tant que chef associé.
Il est promu chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en juillet 2011 et nommé chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en juillet 2015.